En complicité entre Simon Harel, Michaël La Chance et Jean-Paul Quéinnec, la Chaire de recherche du Canada en dramaturgie sonore au théâtre en partenariat avec le CELAT propose une journée d’étude, à l’Université du Québec à Chicoutimi, sur les thèmes « L’écouter, l’altérité et la mobilité » le lundi 27 avril 2015, de 9h00 à 16h30, à l’Aquarium de UQAC. Cette rencontre vient prolonger la table ronde « Se délocaliser pour un écouter-ensemble » organisée lors du dernier colloque du CELAT sur les représentations et expériences du vivre-ensemble, en novembre 2014.
Lors de cet événement, nous voulons montrer que l’approche sonore du vivre ensemble pourrait permettre de dégager des processus d’écoute qui appellent à des principes d’accueil et de convivialité, qui suscitent des trajectoires critiques, sensibles et géographiques ou qui face au caractère événementiel et polyphonique de la rencontre, favorise l’expérimentation de procédés technologiques. D’un autre côté, nous nous intéressons à la restitution de cette écoute de l’autre. Nous verrons comment l’écoute de l’écoute, comment la réception de l’écouter participe à un vivre-ensemble équivoque et hétérogène. Souvent le rassemblement pour partager l’expérience de cette écoute ne correspond pas à la communion attendue avec l’autre mais nous renvoie davantage au désir, à la résonance de l’autre. De même, la nature enregistrée ne livre que le fragment d’une écoute, sa trace, fruit d’une pluralité d’interprétation. Écouter ensemble ne signifie pas entendre la même création. La divergence de notre réception serait-elle le fruit de notre condition d’écoute, telle que l’art radiophonique aime à le considérer ? Une approche radiophonique qui nous permettra peut-être de donner un cadre à notre projet de recherche création sur ce concept de l’écouter ensemble.
Pour l’occasion, nous avons invité Simon Harel et Frédéric Dallaire de l’Université de Montréal à nous présenter leur laboratoire sur les récits du soi mobile installé dans la cour intérieure de l’UQAC.
Ce programme est financé par la Chaire de recherche en dramaturgie sonore au théâtre, l’Université du Québec à Chicoutimi et le CELAT.